
L'objectif de la commission, qui doit rendre ses conclusions le 15 mai, est que "les enfants de parents danois puissent venir au Danemark le plus rapidement possible", a expliqué le ministère qui s'inquiète de la hausse du risque de radicalisation.
Selon la même source, 19 enfants de parents danois ou nés danois, âgés de un à quatorze ans se trouvent actuellement dans les camps de al-Hol et Roj en Syrie, contrôlés par des forces kurdes.
La situation humanitaire et l'éventuelle radicalisation des enfants a récemment ému les membres de la majorité parlementaire au point de forcer le gouvernement danois, qui s'opposait jusque là à une intervention, à faire évoluer sa position.
Selon un sondage de l'institut Megafon, publié mardi, 62% des Danois sont désormais favorables à un rapatriement des enfants.
Il y a deux semaines, ils n'étaient que 34%, s elon une enquête Voxmeter.
Mi-mars, une ONG de soutien "Repatriate the Children" avait porté plainte contre le gouvernement, estimant qu'il "mettait en danger" la vie d'enfants.
"Les conditions de sécurité et de santé sont médiocres et il y a un manque généralisé d'équipements de base, y compris de médicaments, de soins et d'eau potable.
Cela frappe les enfants, qui contrairement à leurs parents ne sont pas responsables de leur situation actuelle, particulièrement dure", a justifié la diplomatie danoise. La Première ministre, Mette Frederiksen, a toutefois réaffirmé ces derniers jours que les parents des enfants, mères comprises, ne seraient pas concernés par un rapatriement. "Nous sommes toujours de l'avis que ceux qui ont tourné le dos au Danemark ne doivent pas être aidés par le gouvernement danois ni par d'autres à retourner au Danemark", a-t-elle dit. Quelque 43.000 étrangers sont toujours retenus par les Kurdes dans le Nord-Est de la Syrie, des hommes dans les prisons, des femmes et des enfants dans les camps, selon Human Rights Watch (HRW).
Parmi eux se trouvent environ 27.500 mineurs étrangers.
Alors que les positions divergent en Europe, la Belgique a annoncé début mars son intention de "tout faire pour rapatrier une trentaine d'enfants belges depuis la Syrie".