Niger: Plusieurs opposants remis en liberté

Publié par DK NEWS le 03-03-2021, 18h23 | 30

Plusieurs opposants ont été remis en liberté mercredi au Niger, après des troubles qui ayant éclaté à Niamey au lendemain de l'élection présidentielle, selon leurs entourages. 

Djibrilla Baré Maïnassara, candidat au premier tour qui a soutenu l'ex-président Mahamane Ousmane, a été "inculpé pour diffusion de données pouvant troubler l'ordre public mais laissé en liberté provisoire", selon son avocat. 
A Zinder (centre), deuxième ville du Niger, une dizaine d'opposants interpellés après des troubles ont été inculpés par un juge d'instruction qui les a remis en liberté, selon Me Lirwana Abdourahamane, l'avocat de M. Ousmane. Les chefs retenus contre eux sont notamment : "appel et incitation à un mouvement insurrectionnel, participation à un attroupement non autorisé, dégradation de biens publics et privés", a précisé l'avocat. 
Par ailleurs, l'opposition nigérienne a dénoncé l'incarcération de trois de ses militants après plusieurs jours de garde à vue. 
Le général à la retraite Moumouni Boureima, ancien chef d'état-major des armées, a été incarcéré à la prison de Ouallam (nord de Niamey), Abdou Maman à la prison de Kol lo (sud de Niamey) et Seydou Tahirou Mayaki, un ex-colonel des douanes, à la prison de Say (sud de Niamey), selon un communiqué des députés de l'opposition. 
Les députés ont également dénoncé "la déportation" lundi de l'opposant et ancien Premier ministre Hama Amadou à la prison de Filingué, une zone désertique située à 200 km au nord de la capitale. 
M. Amadou, également ancien président de l'Assemblée nationale, est accusé par les autorités d'être le responsable des troubles qui ont éclaté après l'annonce le 23 février de la victoire du candidat Mohamed Bazoum au second tour de la présidentielle, face à M. Ousmane soutenu par l'opposition. 
Ces violences ont fait deux morts, entraîné des pillages de commerces, des destructions d'infrastructures et ont conduit à l'interpellation de 468 personnes, selon le ministre de l'Intérieur Alkache Alhada. Dans leur communiqué, les députés "exigent la libération immédiate et sans condition de tous les détenus". 
En outre, internet restait toujours coupé dans le pays mercredi. Les connexions ont été coupées le 23 février, jour de l'annonce des résultats, selon des médias.