Chaque année le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies consacre une journée de débat aux droits de l’enfant, axée cette année sur "les droits de l’enfant et les objectifs de développement durable".
Selon la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, "les enfants sont de plus en plus exposés à la violence physique et psychologique, poussés au travail, au mariage, à l'exploitation et à la traite.
Et pour beaucoup de filles et de jeunes femmes, la menace est plus grande là où elles devraient être le plus en sécurité : dans leur propre maison".
"En 2020, le nombre d'enfants vivant dans la pauvreté a augmenté de 142 millions.
Plus d'un tiers des écoliers n'ont pas accès à l'enseignement à distance : certains risquent de ne jamais retourner à l'école, d'autres passent plus de temps que jamais devant leur écran et sont plus exposés à des contenus inappropriés et aux prédateurs en ligne", a expliqué Mme Bachelet. "Par ailleurs, les interruptions de la couverture sanitaire entraînent une augmentation des taux de mortalité infantile et juvénile". Même cri d’alarme pour Henrietta Fore, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). "La pandémie de Covid-19 a exacerbée la pauvreté et les inégalités. Et les effets économiques d'une récession imminente et durable toucheront plus durement les enfants", a-t-elle mis en garde. "Le défi qui est ici lancé est une occasion historique de construire des systèmes plus solides qui soutiennent tous les enfants et les jeunes, où qu’ils vivent", a expliqué Mme Fore.
"Les droits des enfants doivent aussi être au centre des stratégies et des plans d'intervention de chaque pays en matière de changement climatique", a poursuivi la cheffe de l’UNICEF. "Partout dans le monde, il faut donc responsabiliser les enfants en tant qu'agents de changement, créer des espaces et des mécanismes pour que les enfants et les jeunes nous aident à façonner les politiques et les programmes", a indiqué la Directrice exécutive. Mme Bachelet, a plaidé pour la réduction de l'écart entre les obligations en matière de droits de l'enfant et leur application sur le terrain. "Il faut aussi faire en sorte que chaque enfant ait le meilleur départ possible dans la vie et les moyens de développer son potentiel. En veillant à ce que les enfants les plus vulnérables soient protégés et inclus, nous pouvons briser les cycles de souffrance intergénérationnels", a déclaré la Haut-Commissaire.