Le taux de chômage au Japon s'est établi à 2,9% en janvier, un mini-repli par rapport à décembre, malgré le retour du dispositif d'état d'urgence face au Covid-19 pesant notamment sur la restauration, selon des données officielles publiées mardi.
Les économistes du consensus Bloomberg s'attendaient à un taux de chômage de 3%, sur fond de l'état d'urgence réinstauré en début d'année dans plusieurs départements de l'archipel, dont ceux de Tokyo et de sa grande banlieue.
Mais ce dispositif affecte bien moins l'économie nationale que le premier état d'urgence mis en place au Japon au printemps 2020.
Sa principale mesure consiste à prier les bars et restaurants des départements concernés à fermer à 20H00.
Le chômage partiel, subventionné par l'Etat pour éviter une flambée du chômage à cause de la pandémie, a toutefois sensiblement augmenté en janvier, où il concernait 2,44 millions de personnes contre 2,02 millions le mois précédent. Du fait de son important déclin démographique et de son recours limité à l'immigration, le Japon souffre d'une pénurie de main-d'oeuvre chronique dans de nombreux secteurs, ce qui e st l'une des raisons de son taux de chômage extrêmement bas.
Le ratio entre l'offre et la demande d'emploi, toujours positif, est même légèrement remonté en janvier à 110/100, signifiant qu'il y avait 110 offres d'emplois pour 100 demandeurs.
Les statistiques du chômage des mois précédents, ajustées des variations saisonnières, ont été révisées rétroactivement en légère hausse.
Le taux de chômage de décembre a ainsi été relevé à 3%, contre 2,9% initialement.
L'état d'urgence a été levé dimanche dernier dans six départements du pays, alors que le rythme des nouvelles infections au coronavirus a considérablement faibli depuis fin janvier.
Le dispositif a été maintenu à Tokyo et ses quatre départements limitrophes jusqu'à dimanche prochain.