"Je retiens du Pr Abdelkader Khelladi l’homme intègre qui n’a jamais marchandé avec la rigueur. L’université algérienne peut être fière de lui ", a déclaré le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour, en sa qualité d’universitaire, lors du recueillement organisé par l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumédiene (USTHB). Tout en rappelant que le défunt a été "l’un des membres fondateurs" de cette université, le ministre a ajouté que le concerné "fait partie de cette race d’individus qui ont œuvré pour l’Algérie", déplorant que "son caractère entier l’ait empêché de faire passer les belles idées qu’il avait pour son pays". Et de convier les jeunes générations à "prendre le témoin, en misant sur la matière grise et la création des richesses pour donner à l’Algérie l a dimension qui lui sied", tout en plaidant pour "un retour à la légitimité des compétences et du savoir, la rente pétrolière n’étant pas éternelle". Intervenant en visioconférence, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a assuré qu'"en la perte du Pr Khelladi, c’est l’ensemble de l’université algérienne qui perd un de ses piliers, un enseignant, un chercheur, un encadreur et un académicien", rappelant que c’est à lui que l’USTHB doit l’introduction de la discipline de la "Recherche opérationnelle". Et de relater ce qui a également marqué la personnalité de feu Khelladi, à savoir "la rigueur, le respect de l’engagement ainsi que le dévouement au travail", de même que sa "doigté à animer des rencontres scientifiques de niveau, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger". "Ses interventions étaient empreintes de simplicité et d’attrait. Sa modestie et sa grande moralité ont fait de lui un être apprécié et respecté de tous", a poursuivi le ministre, rappelant les nombreuses distinctions étrangères ayant auréolé le parcours professionnel du défunt. Pour sa part, le Recteur de l’USTHB, Djamel Eddine Akretche, a tenu à relever "le nombre de cadres, devenus formateurs à leur tour, ayant été formés par le Pr Khelladi, et dont certains de haut niveau e n Algérie et à travers le monde". "Le Pr Khelladi avait mis toute son énergie pour que l’Algérie soit une nation développée. Aussi, l’hommage qui lui est rendu, ce jour, est peu de choses devant ce qu’il a donné à pays. C’est un grand homme que nous perdons", a-t-il poursuivi, avant de faire savoir que bien qu’il ait pris sa retraite en 2018, le défunt a gardé un lien avec l’Université en publiant, la veille de son décès, une analyse dans la presse intitulée "Nouvelle Algérie, nouvelle Université". D’autres hommages ont été rendus par des représentants de la communauté scientifique ayant été au plus prés du lumineux parcours scientifique, académique et administratif du mathématicien, mettant tous en avant, outre ses qualités professionnelles, la probité de sa personne. Fils de Chahid, Abdelkader Khelladi avait entamé ses études universitaires à Alger, puis devenu enseignant à l’USTHB, avant d’être détaché de 1983 à 1985 à Grenoble où il fut un des piliers de la coopération entre cette université et plusieurs équipes de l’Association d’Informatique et Mathématiques appliquées de Grenoble (IMAG). Il a notamment été président du Conseil scientifique de la Faculté de Mathématiques de l'USTHB de 1994 à 2003, président de l'Association des Mathématiciens algériens (AMA) de 1994 à 2000 et directeu r du Centre de Recherche sur l'Information Scientifique et Technique (CERIST). Pour mieux immortaliser le nom du défunt Abdelkader Khelladi, la salle de conférences de la Faculté de Mathématiques de l’USTHB a été baptisée du nom de cette figure algérienne du savoir, à la dimension internationale