Mauritanie - médias : Une "feuille de route" pour la réforme du secteur des médias

Publié par DK NEWS le 27-02-2021, 18h30 | 5

La commission mauritanienne de réforme du secteur des médias en Mauritanie a présenté, vendredi, une "feuille de route" comprenant 64 propositions pour la réforme du secteur. Dans son rapport final présenté au président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, la commission a préconisé la préparation d'un code intégré des lois sur la presse, soulignant la nécessité d'une "mise en œuvre urgente des cahiers de charges, des engagements et des contrats-programmes". Selon son président, Mohamed Mahmoud Ould Weddady, la commission a aussi recommandé de "légiférer au sujet du code de déontologie et de relancer le décret sur la carte de presse et les textes y afférents, ainsi que d'assurer l’accès aux sources d’information". Il s'agit aussi de "créer un institut national des techniques d’information et de communication, mettre en place un conseil national de l’information, développer la gouvernance et revoir les pouvoirs du conseil d’administration et les prérogatives du directeur général des entreprises des médias figurent aussi parmi les recommandations de cette commission", a précisé la commission. Cette instance a jugé "impératif de migrer de la diffusion analogique à la diffusion numérique terrestre, de mettre en place et sécuriser une infrastructure d’ingénierie et de généraliser la couverture universelle, et de mobiliser et diversifier les ressources financières pour pérenniser le financement des médias et améliorer les conditions de travail des professionnels du secteur". Le président mauritanien, Mohamed Cheikh El Ghazouani avait mis en place, le 21 juillet, cette commission pour la réforme de la presse publique et privée, dans ce pays qui compte, en plus de la presse écrite et électronique, trois chaînes de télévision et trois stations de radios privées. Evoquant le rôle d’information, d’éducation et de l’action citoyenne que doivent mener les médias, le président mauritanien a rappelé "qu’il s’agit d’une composante dont le rôle est aussi important que celui de l’exécutif, du législatif et du judiciaire. D’où la nécessité d’un consensus chez les journalistes pour trouver des solutions à tous les problèmes auxquels est confronté le secteur". El Ghazouani a aussi plaidé pour "une presse certes libre, mais également responsable, apte à contribuer à l’unité nationale, capable d’éviter les pièges de la rumeur et de la désinformation".