Actualité

Belhimer : la désastreuse situation héritée a imposé le maintien du cadre institutionnel existant

Publié par Dknews le 23-10-2020, 19h57 | 78
|

Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer a indiqué mardi à Alger que "la désastreuse situation héritée" a rendu les réformes escomptées "très difficiles" à mettre en place, d’où le maintien du cadre institutionnel et constitutionnel en vigueur pour éviter "l’aventurisme".

"Le lourd passif et la désastreuse situation héritée ont rendu, très difficile, la mise en place des réformes, qui ne peuvent sortir du cadre institutionnel et constitutionnel en vigueur", a précisé le ministre lors d’une rencontre-débat sur "La place de la presse dans le projet d'amendement de la Constitution", organisée par l'Organisation nationale des journalistes sportifs algériens (ONJSA).

Afin de concrétiser les réformes escomptées, "nous avons maintenu l’existant pour préserver le cadre pacifique en attendant les amendements à intégrer dans la Constitution, qui sera soumise, le 1er novembre prochain, à référendum", a ajouté M. Belhimer qui a souligné "l’aventurisme qu’aurait représenté une autre voie avec tous les périls pour le pays".

Evoquant le secteur de la presse , le ministre de la Communication a mis en avant l’attachement de l’Etat à préserver la pluralité médiatique, "en garantissant l’ordre public interne".

Néanmoins, a-t-il expliqué, l’intervention de l’Etat doit obéir à trois préalables, à savoir, qu’elle soit expressément prévue par la loi et que son objectif revête un caractère de légitimité mais aussi de nécessité dans le cadre d’une société démocratique.

S’agissant des acquis qu’apporte, aux médias, la nouvelle Constitution, M. Belhimer a fait état de quatre principes inédits.

Il s’agit de la consécration de la liberté de la presse, sous toutes ses formes, la précision de sa teneur, l’interdiction du discours de haine et de discrimination, et l’impossibilité de suspendre l’activité de n’importe quel support médiatique sans décision de justice, a-t-il détaillé, ajoutant que c’est là une protection contre toute forme d’abus ou règlement de comptes.

Concernant les crises auxquelles est confrontée actuellement la presse, le ministre du secteur a estimé que cette situation est le résultat de l’absence d’un cadre juridique.

La loi étant "le garant de stabilité", la caution juridique devient "sacrée", notamment lorsqu’il s’agit de mettre fin à des activités anarchiques et garantir une pratique sereine des libertés, a-t-il poursuivi.

"Nous av ons besoin d’un cadre juridique régissant tous les aspects de ce secteur", et "entreprendre une +algérianisation+" des textes juridiques relatifs, spécialement aux chaînes TV privées".

Pour le ministre de la Communication, "la révision du cadre juridique apparait, donc, impérative", notamment avec l’émergence, au niveau international, de nouvelles formes d’expression, non inclues dans les lois actuelles.

"Nous sommes obligés de nous adapter à cette nouvelle vision", a-t- il poursuivi.

En réponse à des préoccupations de la corporation relativement à la garantie de la protection aux journalistes pour leur permettre de s’acquitter pleinement de leur mission, le ministre a estimé que "le plus grand obstacle à l’unité corporatiste est +le manque de maturité+", mettant en garde contre les divisions qui  "servent les ennemis de la liberté de la presse".

A ce propos, le ministre de la Communication a dit regretter le fait que des projets "importants" soient restés lettres mortes en raison de l’incapacité des journalistes à s’organiser dans un cadre unifié.

Il a cité, dans ce sens, l’activation du Conseil national de la presse écrite, qui "reste impossible sans des organisations syndicales représentatives".

Cette conférence-débat de plus de deux heures a été l’occasion pour les participants d’aborde r l’ensemble des aspects touchant aux médias

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.