
Les deux mois de confinement imposé au Maroc pour lutter contre la pandémie de coronavirus représentent six points de produit intérieur brut (PIB), a annoncé mardi le ministre marocain de l'Economie.
"Cela se traduit par la perte de 1 milliard de dirham (environ 930 millions d'euros) pour chaque jour de confinement", a précisé Mohamed Benchaâboun devant le Parlement.
Le Maroc, qui a enregistré officiellement 7.023 cas de contamination et 193 décès au total, a imposé un confinement général le 20 mars, prolongé jusqu'au 10 juin et renforcé par un couvre-feu nocturne pendant le ramadan.
Les milieux économiques préconisaient de lever le confinement le plus rapidement possible mais leurs préconisations n'ont jusqu'ici pas été suivies.
Durant les quatre premiers mois de l'année, les exportations ont baissé de 61,5%, avec une moyenne de 90% en avril pour l'automobile, l'aéronautique, le textile et l'électronique, a déclaré le ministre.
Autre secteur clé de l'économie du royaume, le tourisme a vu ses recettes plonger de 60% en avril, alors que le pays a verrouillé ses frontières à la mi-mars et suspendu tous ses vols internation aux.
Les pertes pour les recettes du trésor sont, elles, estimées à 500 millions de dirhams (46 millions d'euros) pour chaque jour de confinement, a dit M. Benchaâboun.
A la paralysie économique provoquée par la pandémie s'ajoute une "baisse de la valeur ajoutée agricole" en raison d'un déficit pluviométrique, a rappelé le ministre.
Les dérogations spéciales sur les restrictions de déplacements permettaient théoriquement aux entreprises de fonctionner normalement.
Mais environ 950.000 salariés sont temporairement en arrêt de travail et au moins 4,3 millions de familles privées de revenus tirés du secteur informel ou d'emplois précaires.
(APS) 56085/510 Burkina Sept morts dont deux soldats lors d'une attaque dans le nord OUAGADOUGOU, 20 mai 2020 (APS) - Sept personnes dont deux soldats ont été tués lundi lors d'une attaque contre un détachement militaire dans le nord du Burkina Faso, ont déclaré mardi des sources sécuritaires.
"Une unité du détachement militaire de Banh (province du Loroum) a subi une attaque ce lundi lors d'une patrouille dans cette zone.
Deux militaires ont été tués ainsi que cinq civils", a indiqué une source sécuritaire.
Evoquant les civils tués, une autre source sécuritaire a précisé qu'il "s'agit de volontaires pour la défense, qui étaient avec l'équipe militaire lors de leur mission de patrouille dans la zone", confirmant également la mort de deux soldats.
"Quatre autres personnes ont été blessés lors de l'embuscade", a souligné la même source, sans plus de détails. Depuis décembre 2019, des volontaires pour La défense de la patrie sont recrutés dans leurs zones de résidence.
Après une formation militaire de 14 jours, ils exercent des missions de surveillance, d'information et de protection.
Mais selon des sources concordantes, ils font également office de pisteurs et combattent souvent aux cotés des forces de défenses, munis d'armes militaires.
Le 11 mai, huit soldats burkinabé ont été tués dans une attaque à Kankanfogouol, dans le nord du Burkina Faso, selon l'armée, qui a affirmé avoir neutralisé une vingtaine de terroristes en réaction à cette embuscade près de la frontière nigérienne.
Le Burkina Faso est en proie à de fréquentes attaques terroristes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, ayant fait plus de 850 morts depuis 2015, et contraint près de 840.000 personnes à fuir leurs foyers.