Santé

Sénégal - France Un officiel sénégalais fustige "l'inconscient colonial" sur le coronavirus

Publié par DK NEWS le 06-04-2020, 13h13 | 4
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Le porte-parole du président sénégalais Macky Sall a pointé du doigt l'esprit relevant de "l'inconscient colonial" sous-jacent selon lui dans les propos d'un chercheur et un médecin français et dans une note diplomatique sur le coronavirus.
Abdou Latif Coulibaly réagit, dans une tribune aux accents personnels publiée dimanche, aux déclarations d'un chercheur de l'Institut français de la recherche médicale (Inserm) et d'un chef de service d'un hôpital parisien, ainsi qu'à une note du Centre d'analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) du Quai d'Orsay datée du 24 mars.
Ces mots ont suscité de vives expressions d'indignation en Afrique.
Dans les propos diffusés mercredi par la chaîne française LCI, Camille Locht, de l'Inserm, et Jean-Paul Mira, chef de service à l'hôpital Cochin, évoquaient la pertinence éventuelle d'une étude qui pourrait être menée en Afrique autour du vaccin BCG contre le Covid-19, avec la même approche que des études conduites sur les prostituées contre le sida. La note du CAPS, elle, met en garde contre le risque que le Covid-19 ne balaie des "régimes fragiles" ou "en bou t de course" en Afrique, et incite à anticiper les crises possibles en approchant de futurs interlocuteurs.
Abdou Latif Coulibaly dit avoir été "choqué, comme beaucoup de citoyens africains, traumatisé même" par "le mépris affiché pour la vie des Africains, marqueurs d'un racisme qui s'ignore certainement", de la part du chercheur et du médecin. Ces propos dénotent une "bêtise que je pense congénitale, car elle est (le) produit d'une histoire coloniale aux séquelles dévastatrices", dit-il.
La note du CAPS est rédigée "dans le même esprit", ajoute-t-il. Le chercheur et le médecin ont présenté leurs excuses. L'Inserm a déclaré que la vidéo avait été tronquée et avait donné lieu à des interprétations "erronées". Jean-Paul Mira, cité dans un communiqué des Hôpitaux de Paris, a plaidé la maladresse. 
Les Affaires étrangères françaises ont déclaré pour leur part que leurs paroles "ne reflétaient pas la position" de la France.

 

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