La Belgique, l'Estonie, la France, l'Allemagne et le Royaume Uni, membres européens du Conseil de sécurité, ont dénoncé mardi les derniers tirs de missiles nord-coréens dans un communiqué publié à l'issue d'une visioconférence informelle de la plus haute instance de l'ONU.
«Nous condamnons ces actions provocatrices», dit leur texte en soulignant que ces pays, auxquels s'est jointe la Pologne, ex-membre du Conseil, «sont profondément préoccupés par les essais de missiles, utilisant de la technologie balistique, menés par la Corée du Nord les 2, 9, 21 et 29 mars».
La Corée du Nord, dont les discussions avec les Etats-Unis sont dans l'impasse, a testé encore dimanche des lanceurs de roquettes multiples de «très gros calibre». Depuis mai 2019, Pyongyang a conduit «17 lancements» d'engins, rappelle le communiqué. Les membres du continent européen au Conseil de sécurité ont presque systématiquement répondu à chaque fois par des demandes de réunions du Conseil de sécurité de l'ONU et la publication d'une déclaration de condamnation.
Les Etats-Unis ne se sont jamais opposés à c ette riposte diplomatique sans toutefois se joindre aux communiqués des Européens. Ces lancements illustrent la poursuite, en dépit des sanctions internationales, du programme balistique par la Corée du Nord, qui n'a pas arrêté non plus de développer son programme nucléaire, relève la déclaration européenne. «Il est vital que (...) les sanctions restent en place», ajoute comme dans le passé le texte, alors que depuis décembre la Russie et la Chine tentent d'en alléger certaines en évoquant la survie de la population nord-coréenne.
La réunion du Conseil demandée par les Européens, comme la publication de leur déclaration, est survenue au dernier jour de la présidence de l'instance exercée en mars par la Chine