Brexit Les eurodéputés décident la fermeté dans les négociations avec Londres

Publié par DK NEWS le 14-02-2020, 17h56 | 2

 Les élus européens ont décidé mercredi d'être plus exigeants et ferme dans les négociation avec le Royaume-Uni, approuvant ainsi les grandes lignes du mandat publié récemment par la Commission européenne.

La résolution non-contraignante sur les relation futures entre Londres et le bloc européen a été approuvée par 579 voix pour et 24 contre.
 Comme Bruxelles, les élus européens réclament "des conditions de concurrence équitables" entre l'UE et le Royaume-Uni "dans les domaines environnemental et social ainsi qu'en matière d'emploi, de fiscalité et d'aides d'Etat".
Mais "les normes de l'UE" dans ces domaines doivent être préservées "afin d'éviter tout nivellement par le bas, en vue d'une harmonisation dynamique", c'est-à-dire qui évolue dans le temps, écrivent-ils, allant plus loin que le mandat initial de la Commission.
 
Londres veut une coopération amicale 
 Dans ce contexte, le porte-parole du Premier ministre britannique Boris Johnson, a souligné que "le peuple britannique a voté pour l'indépendance et le contrôle de nos règles et de nos lois, nous n'accepterons donc en aucune façon l'alignement sur les règles de l'UE".
"Nous voulons une relation avec l'UE qui soit fondée sur une coopération amicale entre égaux souverains et centrée sur le libre-échange.
Nous ne demandons pas un accord spécial sur mesure ou unique, mais un accord comme celui que l'UE a déjà conclu avec d'autres pays amis comme le Canada", a-t-il rappelé.
La résolution du Parlement n'a pas de valeur contraignante, mais les eurodéputés rappellent qu'ils auront le dernier mot sur l'accord qui doit être négocié cette année entre Bruxelles et Londres en raison du Brexit.
Le mandat de négociation de la Commission doit être approuvé le 25 février par les Etats membres.
Les pourparlers devraient commencer début mars.
Mardi le négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier, a mis en garde Londres contre toute "illusion" sur la place des services financiers dans la future relation entre le Royaume-Uni et le continent, que les deux parties vont négocier cette année.
"Je voudrais (...) dire clairement à certains responsables britanniques qu'il ne doit pas y avoir d'illusion sur cette question: il n'y aura pas d'équivalence générale, globale ou permanente sur les services financiers", a affirmé M. Barnier à Strasbourg devant les eurodéputés. M. Barnier adresse ainsi une réponse directe au ministre britannique des Finances, Sajid Javid, qui a affirmé mardi matin son intention de bâtir une "relation durable" avec l'UE en matière de services financiers, secteur crucial pour Londres.
Le Royaume-Uni, qui a quitté l'UE le 31 janvier, est entré dans une période de transition jusqu'au 31 décembre, pendant laquelle il continuera d'appliquer les normes européennes.