«Nous rejetons ce qu'on appelle l'accord du siècle, qui représente un plan visant à liquider la question palestinienne», a déclaré M. Shtayyeh, lors de la 40e session du gouvernement lundi à Ramallah en Cisjordanie.
M. Shtayyeh, cité par l'agence palestinienne de presse, Wafa, a exhorté la communauté internationale de «ne pas être associée de cet accord, car il contredit les principes du droit international et les droits inaliénables de notre peuple».
«Ce n'est qu'un plan pour liquider la question palestinienne, et nous le rejetons», a-t-il affirmé. Le Premier ministre palestinien expliqué que le dit «accord du siècle», donne à Israël tout ce qu'il veut «au détriment des droits nationaux du peuple palestinien et ne constitue pas une base pour résoudre le conflit», assurant qu'il «a été présenté par une partie qui a perdu sa crédibilité comme intermédiaire honnête pour un processus politique sérieux et réel». Il a en outre précisé que l'«accord du siècle» ignore «les bases de la solution arabe, en particulier l'Initiative de paix arabe, et contredit les fondements de la solution fixée par l'Europe, ainsi que la vision des pays non-alignés et les conférences des sommets africains». Dans ce sillage, le responsable palestinien a indiqué que cet accord est devenu un «plan de négociations entre Netanyahou et Gantz» et non pas la base d'une solution entre Palestiniens et Israéliens. «Ce n'est pas un plan pour la paix au Moyen-Orient, mais plutôt un plan de sécurité pour ceux qui l’ont élaboré», a-t-il poursuivi. D'autre part, le Premier ministre palestinien a indiqué qu'El-Qods occupée «est la capitale de l'Etat de Palestine «qui représente l'identité politique, culturelle et religieuse de notre peuple». Pour M. Shtayyeh, ce plan ne donne pas les terres occupées au peuple palestinien, ne reconnaît pas les frontières de 1967, El-Qods comme terre occupée. «Il les donne plutôt à Israël, lance une guerre financière contre l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), ferme le bureau de la Palestine à Washington et travaille à tarir les ressources financières de l’Autorité palestinienne». M. Shtayyeh a, en outre, fait savoir que le président palestinien Mahmoud Abbas «invitera les dirigeants palestiniens à discuter de la manière, de la forme et du contenu de la réponse à ce complot, et que notre peuple dira également son dernier mot».
Suite à sa rencontre avec Nétanyahou à Washington, le président américain Donald Trump a annoncé qu'il «prévoit» de déclarer son plan de paix mardi, selon les médias. Après l'arrêt des pourparlers de paix israélo-palestiniens en 2014, les Palestiniens ont appelé à la mise en place d'un mécanisme international pour le substituer au parrainage américain.
Le président palestinien rejette le rôle des Etats-Unis dans le processusde paix au Moyen-Orient
Le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé lundi rejeter tout rôle américain dans le processus de paix, au moment ou le plan de paix américain au Moyen-Orient, également connu sous le nom d»'Accord du siècle», est sur le point d'être déclaré. M. Abbas a affirmé au ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab lors d'une conversation téléphonique que l'administration américaine «est totalement partiale envers Israël», a rapporté l'agence de presse officielle palestinienne WAFA.
Selon la même source, M. Abbas a indiqué à M. Raab que les Palestiniens s'en tiennent pour leur part à la solution à deux Etats basée sur les frontières de 1967. «Sans cela, nous n'accepterons jamais aucun plan ni accord de quiconque dans le monde», a dit M. Abbas. «Nous sommes prêts à faire la paix conformément aux résolutions ayant une légitimité internationale.»
D'après WAFA, M. Raab lui a répondu que les positions de son pays concernant la solution à deux Etats, le règlement et le droit international sont «claires».
Dans le même temps, le porte-parole du président palestinien Nabil Abu Rudeineh a appelé les ambassadeurs arabes et islamiques, qui ont été invités à assister à la cérémonie de déclaration du plan de paix américain à Washington, à le boycotter. «Cet accord américain est considéré comme une conspiration visant à éliminer les droits du peuple palestinien et à contrecarrer la création d'un Etat palestinien avec Al Qods-Est comme capitale», a soutenu M. Abu Rudeineh. Suite à sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à Washington, le président Trump a annoncé qu'il prévoit de déclarer son plan de paix mardi, selon les médias. Après l'arrêt des pourparlers de paix parrainés par les Etats-Unis entre les Israéliens et les Palestiniens en 2014, les Palestiniens ont appelé à la mise en place d'un mécanisme international pour le substituer au parrainage américain.
Le rejet du plan de paix américain pour le Proche-Orient s'intensifie
Le rejet en Palestine du plan de paix du président américain Donald Trump pour le Proche-Orient, dont le contenu est sur le point d'être révélé, s'intensifie avec la convocation mardi d'une réunion inter-palestinienne urgente à Ramallah au moment ou des manifestations de colère se font entendre dans tous les territoires palestiniens.
Prévue au siège de l'Autorité palestinienne à Ramallah, en Cisjordanie, la réunion d'urgence verra outre la présence des dirigeants palestiniens, la participation de toutes les tendances politiques palestiniennes y compris le mouvement Hamas, indiquent des sources de l'Autorité palestinienne.
La rencontre, ayant pour ordre du jour la réaffirmation du rejet des Palestiniens du plan de Trump et son contenu, aspire aussi à dénoncer de façon unanime l'obstination du président américain d'aller jusqu'au bout dans son plan rejeté en entier dès le début par les Palestiniens, selon les sources proches de l'Autorité palestinienne citées par Les médias. Cette rencontre intervient, en outre, au lendemain d'une série de déclarations de rejet exprimées par de nombreux dirigeants et mouvements politiques en Palestine.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a ainsi réitéré, lundi, dans une communication téléphonique avec le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab, rejeter tout rôle américain dans le processus de paix. Il a indiqué dans ce sens que "l'administration américaine est totalement partiale envers Israël". Selon l'agence de presse palestinienne WAFA, M. Abbas a réaffirmé à M. Raab que les Palestiniens s'en tiennent pour leur part à la solution à deux Etats basée sur les frontières de 1967. "Sans cela, nous n'accepterons jamais aucun plan ni accord de quiconque dans le monde. Nous sommes prêts à faire la paix conformément aux résolutions ayant une légitimité internationale", a-t-il soutenu.
Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayye a appelé, pour sa part, la communauté internationale à rejeter le nouveau plan de paix des Etats-Unis pour résoudre le conflit israélo-palestinien. De son côté, Ryadh Al-Maliki, ministre des Affaires étrangères palestinien a déclaré à la radio "Voix de la Palestine" que les ministres des Affaires étrangères de la Ligue des Etats arabes sont invités à tenir une réunion d'urgence pour discuter du rejet du plan de paix américain. En outre, le secrétaire général du comité exécutif de l'Organisation de libérationde la Palestine (OLP), Saëb Erakat, a déclaré aux journalistes que l'OLP s'adressera au Conseil de sécurité de l'ONU, à l'Assemblée générale de l'ONU et à la Cour pénale internationale. Dans le même sillage, le leader du mouvement palestinien Hamas, Ismail Haniyeh, a annoncé, dimanche, son rejet du plan de paix américain pour le Proche-Orient. A Ghaza, un comité conjoint réunissant plusieurs factions palestiniennes a déclaré dans un communiqué que "l'accord (proposé par) M. Trump s'inscrit dans le cadre d'une des séries (de mesures constituant) la conspiration américaine contre le peuple palestinien et sa cause". Parallèlement, des milliers de Palestiniens apprêtaient à sortir, mardi, dans les rues de plusieurs villes palestiniennes pour crier leur indignation et appeler à l'avortement du plan de Trump. Les Palestiniens ont appelé aussi au boycott des produits américains.
Ce que prévoit le plan de paix de Trump
Bien qu'il est difficile de citer avec précision tous les axes prévus dans le plan de Trump, les Palestiniens s'accordent à dire qu'il est notamment question d'annexer pour l'occupation la vallée du Jourdain ainsi que les colonies bâties en Cisjordanie. En échange de cela, les Etats-Unis réaliseraient leur plan d'investissement de 50 milliards dans les territoires palestiniens et les pays arabes voisins sur dix ans. La colonisation israélienne de la Cisjordanie et d'El Qods-Est occupées s'est poursuivie sous tous les gouvernements de l'occupation israélienne depuis 1967, mais elle s'est accélérée ces dernières années sous l'impulsion de Netanyahu, alors que Donald Trump a considéré la ville sainte d'El Qods occupée comme capitale d'Israël. Ainsi, le plan profite exclusivement à la force d'occupation, soulignent les Palestiniens. La partialité de l'administration américaine dans l'élaboration dudit plan a poussé récemment le président palestinien, Mahmoud Abbes, à décliner l'invitation du président américain de lui parler au téléphone. Le président américain Donald Trump, qui assume depuis sa prise de fonction son soutien à l'occupant israélien, s'est permis lundi d'inviter à la Maison Blanche, le chef du gouvernement de l'occupation israélienne Benjamin Netanyahu pour assister à la révélation de son plan. Donald Trump n'en est, pour rappel, pas à sa première provocation à l'endroit des Palestiniens. L'histoire retient en effet que c'est qui a été à l'origine du déplacement de l'ambassade des Etats-Unis à El-Qods occupée. Il est aussi le premier président américain a avoir décidé de revoir à la baisse les aides humanitaires américaines décidées aux Palestiniens. Donald Trump a tenté de convaincre aussi d'autres pays et organisations humanitaires de faire de même.