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Visite du président turc en Algérie: Renforcer un partenariat économique en plein essor

Publié par DK NEWS le 26-01-2020, 19h00 | 15
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Les deux pays auront l'occasion, à la faveur de ce forum, qui se tiendra  en marge de la visite officielle qu'effectue le président turc en Algérie,  d'identifier les voies et moyens permettant de développer davantage leur  coopération économique en vue de la hisser au niveau de l'excellence de  leurs relations politiques et d'amitié. 
Le forum, attendu dans l'après-midi, réunira des responsables  d'institutions économiques, des chefs d'entreprises et des hommes  d'affaires des deux pays pour donner une nouvelle impulsion au partenariat  économique, notamment dans les domaines de l'industrie, du tourisme, de  l’agriculture et des énergies renouvelables. 
En vertu de nombreux accords portant sur la concrétisation de projets dans  les secteurs industriel (textile, sidérurgie...), énergétique, de transport  maritime et du bâtiment, la coopération algéro-turque ne cesse de se  diversifier et de se développer, faisant de la Turquie le premier  investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie. Durant la période allant de 2003 à 2017, pas moins de 138 projets  d’investissement impliquant des promoteurs turc, devant générer 33.859  postes d’emplois, ont été déclarés au niveau de l’Andi pour un montant  global de 474 milliards de DA, selon un bilan du ministère de l’Industrie. 
En 2017, la Turquie avait détrôné la France en se plaçant en haut du  tableau des investisseurs étrangers déclarés, avec un volume financier de  169 milliards de DA, permettant la création de 12 306 emplois. 
Le secteur de l’industrie est en première position dans la répartition  sectorielle des investissements turcs en Algérie, représentant 59% en  nombre de projets, 90% en flux et 64% en termes d’emplois créés sur  l’ensemble des projets inscrits au niveau de l'ANDI. 
Le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'habitat vient en  deuxième position avec 46 projets, suivi par les transports et les services  et enfin l’agriculture. Actuellement, près de 1.000 entreprises turques activent en Algérie, alors  que la communauté turque vivant en Algérie dépasse les 10 000 personnes,  dont des cadres supérieurs, des techniciens et des travailleurs exerçant  dans divers domaines d'activités. 
 
Des partenariats fructueux dans les textile et la sidérurgie  
Plusieurs accords de partenariat ont été conclus entre l’Algérie et la  Turquie, notamment dans les domaines de la sidérurgie, de l'industrie, de  l’agroalimentaire, du tourisme et de la culture. Mais, c’est surtout dans le textile et la sidérurgie que ce pays a investi  considérablement en Algérie. Un projet de construction d'un complexe de textile à Relizane appartenant  à la joint-venture Tayal, formée de deux filiales du Groupe public national  de textile Getex, du holding Madar (ex. Snta) et de l'entreprise turque  Intertay, est en cours de réalisation. Le projet comprend la réalisation de huit (8) usines totalement intégrées  de tissage, de traitement, de confection, de bonneterie, et  d’ennoblissement de tissus, de finissage, de blanchiment et de teinture,  d’un centre d’affaires et d'une d’école de formation en métiers de tissage  et de confection avec une capacité d’accueil de 500 stagiaires par session. En mars 2018, une usine de filature de coton, faisant partie de ce  complexe, était entrée en production avec une capacité de production de  9.000 tonnes/an. 
Toujours dans le secteur du textile, un protocole d'accord a été signé  entre l'entreprise publique nationale Texalg et le société turque Boyner  Sanayi A.S, pour la création d'une joint-venture de production de filés de  laine et d'autres produits textiles à Meskiana (Oum-El Bouaghi). L'usine est dotée d'une capacité de production de 1.000 tonnes/an de filés  laine et mélanges (laine, polyester, acrylique) dans une première phase  puis 2.000 T/an la deuxième année et 3.000 T/an l'année suivante. Un autre partenariat algero-turc d'envergure est l'extension, sur une  superficie de 100 hectares, dédiée à la production du rond à béton dans le  pôle économique de Béthioua du complexe sidérurgique d'aciérie et de  laminoirs du groupe turc de droit algérien «Tosyali Iron and Steel Industry  Algérie», entré en service en 2013. La capacité de production de ce complexe, estimée à 2 millions de  tonnes/an, devant permettre de réduire les importations de ce matériau de  construction et répondre aux besoins des nombreux chantiers de  construction. 
Dans le secteur énergétique, la compagnie nationale, Sonatrach, à travers  sa filiale SPIC (Sonatrach Petrolium Investment Corp) et la compagnie  turque CPEY, filiale de Ronesans, ont signé en septembre 2019 à Istanbul  l'ensemble des contrats nécessaires au lancement des études d'engineering  du complexe pétrochimique pour la production de propylène et de  polypropylène (PDH-PP) à Ceyhan en Turquie. Sonatrach et Ronesans avaient procédé à la création de la société de  projet, une société mixte de droit turc dénommée, «Ceyhan Polipropilen  Uretim Anonim ?irket» avec une structure d’actionnariat de 34% pour la SPIC  et 66% pour CPEY. Cette société de projet a pour objet la conception, l’ingénierie,  l’approvisionnement, la construction et l’exploitation d’un complexe de  production de 450 milles tonnes par an de polypropylène au niveau de la  zone industrielle de Ceyhan, dédiée au développement de la pétrochimie. Selon Sonatrach, cet investissement, estimé à 1,4 milliard de dollars,  représente un «intérêt stratégique» pour la Turquie comme pour l’Algérie. Lors de sa dernière visite à Alger, le 26 février 2018, le président turc  avait évoqué la nécessité de signer un accord sur la protection des  investissements et un accord sur le partenariat stratégique avec l'Algérie. Il avait notamment appelé les hommes d'affaires de son pays à «investir en  force» en Algérie qu'il avait qualifiée d'«île de stabilité politique et  économique en Méditerranée et en Afrique». 
 
Des échanges commerciaux en constante augmentation 
Parallèlement aux projets d'investissements engagés par les deux parties,  les échanges commerciaux algero-turcs ont également connu un essor pour  s'établir à plus de 4 milliards de dollars durant les 11 premiers mois de  2019, faisant de la Turquie le 5éme partenaire commercial de l'Algérie  après la Chine, la France, l'Italie et l'Espagne. En 2018, les échanges avaient atteint 4,628 milliards de dollars,  constitués de 2,318 milliards de dollars d'exportations algériennes, en  hausse de plus de 26% par rapport à 2017 et 2,310 milliards de dollars  d'importations auprès de la Turquie en augmentation de 14 % par rapport à  la même période. 
L'objectif tracé par les deux parties est celui d'atteindre, dans les  prochaines années, un volume de 10 milliards de dollars par an d'échanges  commerciaux. En 2018, le président du conseil d'affaires algero-turc, M. Fuat Tosyali,  avait affirmé «la volonté de son pays de consacrer la dynamique imprégnant  les relations algéro-turques», plaidant pour la signature d'un accord de  libre échange entre les deux pays. Plus de 200.000 Algériens avaient visité la Turquie en 2017, profitant  d'une cinquantaine de vols aériens hebdomadaires relient les villes des  deux pays. 

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