La poésie populaire, «un document relatant les ères historiques successives»

Publié par DK NEWS le 24-01-2020, 16h02 | 8

Les participants au séminaire national sur  «L'impact de la poésie populaire (malhoun) dans l’écriture de l'histoire»,  ont souligné jeudi en clôture de cette manifestation de deux jours, que la  poésie populaire constitue «un document relatant les ères historiques  successives». 
Dans une intervention dédiée à «l’investissement de la poésie populaire  dans l'histoire», l’universitaire Chama Derouiche a affirmé que «l'héritage  multiculturel dans le domaine de la poésie du Melhoun peut constituer l'une  des sources importantes susceptibles de contribuer à écrire l'histoire, à  travers sa transmission précise et exacte de faits et d'événements  intervenus dans différentes époques et siècles». Et d’ajouter : «le chercheur en histoire est tenu d’explorer les styles  poétiques, retracer leurs trajectoires temporelles et étudier les textes  pour arriver à cerner la réalité des circonstances dans lesquelles  l’évènement s’est produit», et ce, en plus d'étudier l'aspect technique,  esthétique et la puissance des mots». Evoquant les styles poétiques de certains poètes du Melhoun en Algérie,  comme Lakhdar Benkhelouf et Aissa Laghouati, le spécialiste en littérature  populaire, Khaled Yacine Chahlal de Mostaganem a souligné que «le Melhoun  est à la fois une science et un style littéraire, permettant de percevoir  les souffrances des gens lesquelles constituent une part de l’histoire». A ce propos, il a également mis l’accent sur «la nécessité de comprendre  le véritable sens du lexique utilisé pour écrire ces poèmes et dont  l’essence peut se perdre au fil du temps». 
Dans le même contexte, Dr. Mouloud Khelfallah de l'université de Biskra a  indiqué, pour sa part, que «des critères comme la sincérité et l’exactitude  étaient indissociables des poèmes du Melhoun qui relatent les épopées et  l’héroïsme du peuple algérien à travers les âges en en mettant notamment en  exergue ses joies et ses peines tout en constituant des références pour  l’écriture de histoire et la culture transmises par les ancêtres.» 
A noter que ce séminaire national de deux jours, tenu dans la salle de  littérature Ahmed Réda Houhou de la capitale des Ziban et qui a été  organisé par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) en  coordination avec l’Association nationale de la littérature populaire et la  direction de la culture de la wilaya de Biskra, a vu la présentation de  plusieurs conférences sur la poésie populaire, en plus d’une lecture de  poèmes et diverses activités artistiques.