automobile Dieselgate: perquisitions visant Mitsubishi Motors en Allemagne

Publié par DK NEWS le 22-01-2020, 18h37 | 4

La Justice allemande, qui enquête sur le Dieselgate, a effectué mardi une série de perquisitions concernant cette fois-ci des voitures du groupe japonais Mitsubishi Motors, dont le titre chutait hier à la Bourse de Tokyo.

Dix sites, dont des locaux du constructeur nippon, ont été visités dans le cadre de l'enquête pour "fraude" sur les niveaux de pollution de moteurs diesel truqués, a annoncé le parquet de Francfort dans un communiqué.
Le scandale, qui a été surnommé "Dieselgate", a déjà éclaboussé plusieurs groupes allemands et internationaux ces dernières années.
"Il existe le soupçon" que des moteurs diesel installés dans "des voitures de la marque Mitsubishi" sont "équipés d'un logiciel" les faisant apparaître moins polluants lors de tests que dans la circulation réelle, a expliqué le parquet de Francfort.
L'enquête vise "des responsables d'un groupe automobile international", "de deux équipementiers internationaux" ainsi que d'une société commerciale, a-t-il précisé.
Un porte-parole de Mitsubishi Motors au Japon a confirmé mercredi que le distributeur du groupe en Allemagne, ainsi que son site européen de recherche-développement, également implanté outre-Rhin, avaient fait l'objet d'"inspections" la veille par la justice allemande.
Mitsubishi Motors va "collaborer et contribuer" à cette enquête, a-t-il assuré. A la suite de ces annonces, l'action du constructeur nippon dévissait de 4,62% à 433 yens mercredi en matinée à la Bourse de Tokyo, entraînant dans le rouge quasiment toutes les valeurs automobiles nippones.
L'allemand Continental, deuxième équipementier mondial, a aussi confirmé que trois de ses sites avaient été visés par des perquisitions et que l'entreprise était "citée dans l'enquête en tant que témoin".
"Nous coopérons pleinement avec les autorités", a ajouté un porte-parole.
Les perquisitions, visant tous "des locaux commerciaux", ont eu lieu notamment en Hesse, Bavière et Basse-Saxe et concernent spécifiquement des moteurs diesel 1,6 et 2,2 litres certifiés selon les normes EURO 5 et EURO 6.
Elles s'inscrivent dans le vaste scandale des moteurs diesel truqués qui a éclaté en 2015, quand le constructeur allemand Volkswagen a avoué avoir équipé 11 millions de véhicules de logiciels capables de fausser le niveau des émissions.
Depuis, plusieurs constructeurs et équipementiers ont été mis en cause et perquisitionnés en Allemagne dans l'affaire.