Les Comoriens ont commencé dimanche à voter pour des élections législatives pour choisir les 24 députés de l'Assemblée fédérale comorienne.
Quelque 320.000 électeurs sont appelés à participer à ce premier tour de scrutin. La plupart des bureaux de vote de la capitale Moroni, noyée sous de fortes averses, ont ouvert en début de matinée avec du retard, le temps de pouvoir disposer du matériel électoral, selon des correspondants de presse.
L'opposition a refusé de participer à ces législatives, faute d'avoir obtenu les garanties pour qu'il soit «transparent, libre et démocratique». Par ailleurs, de vives tensions sont apparues cette semaine entre les composantes de la coalition présidentielle.
Le torchon brûle ouvertement entre la Convention pour le renouveau des Comores (CRC) du président Azali Assoumani et le parti Orange de son ministre de l'Intérieur, Mohamed Daoudou dit «Kiki», chargé de l'organisation des élections.
Le ministre de la Justice et membre de la CRC, Mohamed Housseine, a accusé Orange de ne pas jouer le jeu de l'union. «Un divorce entre la CRC et Orange, donc entre Azali et +Kiki+ n'est pas à exclure», a-t-il lancé. Le chef d'un autre parti de la coalition, Abdou Soulé Elbak (mouvement Dudja, la «vague») a de son côté dénoncé le «comportement hégémonique» de la CRC. Le secrétaire général de la CRC, Youssouf Mohamed Ali, dit Belou, a calmé le jeu. «Il y a bien compétition entre partis de la majorité, mais on va se retrouver après le second tour», a-t-il assuré. Les premiers résultats sont attendus en soirée. Un second tour est programmé le 23 février, en même temps que des élections municipales.