Mali: Saleh Annadif : L'Accord d'Alger, "seul cadre qui trace le chemin vers la paix"

Publié par DK NEWS le 18-01-2020, 18h53 | 6

Le représentant spécial et Chef de la Mission  intégrée multidimentionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au  Mali (MINUSMA), Mahamat Saleh Annadif, a soutenu que l'accord pour la paix  et la réconciliation, issu du processus d'Alger est «le seul cadre qui  trace le chemin de la paix au Mali».
Dans un entretien accordé vendredi à la Radio algérienne internationale  (RAI), M. Saleh Annadif a souligné que «le seul cadre qui existe et qui  trace le chemin de la paix au Mali est cet Accord» signé en 2015, affirmant  qu'il demeurait «la seule voie pour régler la crise» dans ce pays sahélien.
Le chef de la Minusma a tenu à rappeler que le dialogue nationale inclusif  au Mali, clôturé le  14 décembre dernier après une semaine de discussions ayant regroupé plus de  3000 participants, a reconnu et a affirmé que l'Accord d'Alger est  «l'élément essentiel pour le retour de la paix au Mali», insistant dans ce  cadre à son application et sa mise en oeuvre. La déclaration du responsable onusien intervient au lendemain de l'attaque  perpétrée jeudi contre le village de Sinda, dans la région malienne de  Mopti (centre) et qui a tué au moins 14 civils et blessé deux autres.    Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU a condamné «très  fermement cet acte odieux», indiquant qu'une équipe de la MINUSMA a été  déployée sur place pour rétablir les faits.    

L'ONU insiste sur la mise en oeuvre de l'Accord d'Alger
Mercredi dernier, l'ONU a appelé les Maliens à s'approprier l'Accord  d'Alger sur le plan national afin qu'il puisse être exécuté. «L’exécution de l’Accord de paix demeure la seule voie viable pour régler  la crise complexe du Mali et jeter les bases de solutions durables pour la  paix et la stabilité (...) Il est toutefois important de saisir qu’à ce  stade critique, il n’existe d’autre option que cet accord», souligne le  Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres dans son nouveau rapport  trimestriel sur la MINUSMA.
«Il faut redoubler d’efforts pour veiller à ce que la population, dans  toutes ses composantes, le comprenne. Il est de la plus haute importance  que les parties signataires règlent leurs différends par la concertation et  reprennent les réunions régulières du Comité de suivi de l’Accord», insiste  Guterres dans ce rapport, présenté mercredi au Conseil de sécurité. Le SG de l'ONU a alerté sur la nouvelle dégradation de la situation  sécuritaire au Mali et dans l’ensemble de la région du Sahel où les groupes  terroristes gagnent du terrain et les attaques contre les forces de  sécurité nationales et internationales se poursuivent sans relâche.
Au centre du Mali, les activités terroristes continuent d’alimenter les  violences intercommunautaires, ce qui pèse lourdement sur la population  locale, selon le rapport.
Se félicitant de l’intégration de 1.330 ex-combattants des mouvements  signataires dans les forces armées nationales, Guterres a indiqué que leur  redéploiement dans des unités reconstituées et réformées, tel que prévu par  l'accord, sera important non seulement pour renforcer les forces armées  nationales, mais il constituera aussi une première mesure concrète vers le  rétablissement de l’autorité de l’Etat dans le nord du pays. Aussi, pour stabiliser la situation au Mali et lutter contre le  terrorisme, il est nécessaire de faire progresser les réformes envisagées  dans le cadre de l'accord, d'investir dans le développement économique et  d'ouvrir des perspectives dans l'ensemble du territoire, a-t-il  estimé.