Justice Le divorce prend de l’ampleur en Algérie, l’UIA appelle à revoir les méthodes de conciliation

Publié par DK NEWS le 18-01-2020, 18h35 | 15

Le divorce est devenu un phénomène social qui a  pris de l’ampleur dans la société algérienne ces dernières années, a mis en  garde samedi le président du comité algérien à l’Union internationale des  avocats (UIA), Faissal Driouèche, appelant à revoir les méthodes de  conciliation afin de préserver la famille.
C’est au cours d’un séminaire organisé par l’Université Akli Mohand  Oulhadj de Bouira, que le représentant de l’UIA a tiré la sonnette d’alarme  face à l’ampleur qu’a pris le phénomène du divorce en Algérie.
"Les  statistiques sur cette question sont alarmante. 68.000 cas de divorce sont  enregistrés chaque année, soit un cas par huit minutes", a averti M. Driouèche.
Au cours de cette rencontre placée sous le thème, "La conciliation dans  les affaires de divorce", l’intervenant a estimé que la majorité des  séances de conciliation menées par les juges pour tenter de réconcilier les  conjoints avaient abouti à l’échec.
"Ces échecs sont expliqués par le  climat défavorable et le manque de temps pour accomplir ce genre de  missions afin de préserver la famille", a-t-il argué. Dans ce contexte, le représentant de l’UIA a jugé qu’il était  indispensable pour le juge et la justice de déléguer un service spécialisé  en psychologie pour lui confier cette mission de conciliation, qui, a-t-il  insisté, "doit être se tenir dans des conditions favorables pour les deux  conjoints afin d’espérer d’aboutir à de bons résultats".
"La nature de travail du juge ne lui permet pas de mener cette mission de  conciliation en un peu de temps. Donc, la justice doit déléguer un service  ou un spécialiste en psychologie pour lui confier cette tâche et afin que  ce service puisse examiner sereinement la situation des deux conjoints dans  l’espoir de trouver de bonnes solutions", a expliqué l’orateur.
Pour sa part, le docteur Saïd Bouizri, enseignant à l’Université de Tizi  Ouzou, a prôné l'examen de cette question sous tous ses aspects législatif,  juridique et social en vue de trouver des mécanismes et moyens permettant  de préserver la cohésion de la famille. Dr. Bouizri a appelé à la conjugaison des efforts de toutes les parties  sociales afin de parvenir à des résultats probants.
"La sensibilisation sur  les méfais sociaux du divorce est très importante aussi au sein de la  société, donc nous devons tous £uvrer pour faire face à ce phénomène",  a-t-il insisté.