Transplantation d'organes en Algérie Un impératif au vu de l'augmentation du nombre des insuffisants rénaux

Publié par DK NEWS le 12-01-2020, 17h11 | 3

 S'exprimant en marge du 11e Congrès national de la SATO, le même spécialiste a indiqué que le développement de cette opération était devenue un «impératif « au vu de l'augmentation du nombre des personnes atteintes d'insuffisance rénale (près de 4000 cas/an) du fait de la hausse du taux de diabète, d'hypertension artérielle et de l'obésité. Aussi, la prise en charge de l'hémodialyse dans les cliniques privées «pèsent considérablement sur la trésorerie des organismes de sécurité sociale qui risquent la faillite si cette situation persiste».
 Rappelant que la moyenne d'âge chez les insuffisants rénaux est estimée à 40 ans, Pr Benzianea a souligné l'impératif d'accélérer le développement de la transplantation d'organes à partir de personnes en état de mort cérébrale.
 Pour Pr. Benziane, si l'opération de transplantation rénale, hépatique de moelle osseuse chez les adultes se fait à travers le don d'organes par les proches, la transplantation hépatique chez les enfants, par contre, « est toujours assurée par la Caisse nationale des Assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) en coordination avec l'Agence nationale de greffe (ANG) à travers le transfert des malades vers l'étranger, et ce, a-t-il ajouté, en raison de l'absence de spécialistes dans ce domaine.  Il a annoncé ,à cet égard, l'installation d'une nouvelle commission nationale après la formation de spécialistes qui se chargeront prochainement de ce dossier. Concernant le prélèvement d'organes à partir de personnes en état de mort cérébrale, le même expert a indiqué que des hôpitaux avaient entamé le recensement des personnes décédées cérébralement et la mise en place des mécanismes nécessaires pour la greffe prochaine de leurs organes chez des malades qui en ont besoin, et ce après consentement des familles des personnes décédées. Pr Benziane a assuré, dans ce cadre, que toutes les conditions étaient réunies pour lancer le prélèvement d'organes sur des personnes en état de mort cérébrale, pour peu que les établissements hospitaliers concernés s'y préparent en coordination avec les instances compétentes et l'élargissement des campagnes pour sensibiliser les familles quant à l'importance de cette opération dont le lancement est prévu dans les 6 ou 7 mois prochains.
 Le même spécialiste a estimé que le développement de l'opération de transplantation d'organe a un avenir prometteur en Algérie «au regard des lois existantes pour s'y faire à l'image de la nouvelle loi sur la santé promulguée en juillet 2018 aussi bien que des instances réglementaires spécialisée comme l'Agence nationale de transplantation des tissus, des cellules et des organes, et de la disponibilité des staffs médicaux multidisciplinaires à lancer prochainement cette opération. Pr Benziane a qualifié enfin le changement positif que traverse le pays «d'opportunité» pour changer les mentalités dans le secteur.