Le narcotrafiquant colombien Juan Pablo Muñoz Hernandez, alias «Carlos Ciro», emprisonné depuis l'année dernière en Espagne, est arrivé au Brésil après son extradition par l’Espagne.
«Carlos Ciro» était emprisonné depuis mars 2018 en Espagne pour trafic de cocaïne qu’il dissimulait dans des blocs de marbre avant de l’acheminer en Italie et en Espagne depuis le Brésil.
Muñoz est accusé par la police brésilienne de diriger une organisation composée de Colombiens, de Mexicains et de Brésiliens, démantelée l'an dernier par Interpol d'Espagne et du Brésil avec la collaboration des autorités colombiennes dans le cadre de l'opération «Europa». Extradé vers le Brésil, étant le pays où le crime a été commis, le trafiquant de drogue est arrivé jeudi dans la ville de Vitoria, capitale de l'Etat d'Espirito Santo, où il restera détenu à la prison à sécurité maximale de Viana jusqu'à la fin de son procès. Muñoz est arrivé dans le pays escorté par deux agents de la police fédérale qui ont été autorisés par la justice brésilienne à se rendre en Espagne et à accompagner le Colombien lors de son transfert.
«Carlos Ciro», accusé d'avoir envoyé de grandes quantités de cocaïne en Espagne et en Italie camouflées dans des blocs de marbre et de granit par le biais de sociétés d'importation et d'exportation légalement constituées, a été réclamé par les autorités brésiliennes pour trafic international de drogue.
L'extradé a utilisé, selon la police fédérale brésilienne, plusieurs identités et s'est forgé une réputation dans la haute société madrilène en tant qu'entrepreneur d'art et de culture pour tisser des contacts avec des personnalités influentes, selon des médias brésiliens.
Les faits remontent à 2016 lorsque les autorités brésiliennes ont découvert que quatre Mexicains qui étaient entrés dans le pays sud-américain en tant que touristes avaient camouflé la drogue dans des blocs de granit à l'intérieur d'un hangar situé près de la ville de Vitoria.
Les autorités brésiliennes ont appréhendé le Mexicain Luiz Gerardo Origel avant d’être condamné à 21 ans et cinq mois de prison, une peine qu’il purge à la prison de haute sécurité de Viana.
Bien que les trois autres Mexicains aient réussi à s'échapper, les autorités ont découvert qu'ils travaillaient tous pour Muñoz.