Technologie Zone euro : Une usine pilote franco-allemande de batteries et un projet de stockage de données

Publié par DK NEWS le 20-09-2019, 15h23 | 10

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé jeudi la construction d'une usine pilote franco-allemande de batteries pour voitures électriques ainsi qu'un projet commun de stockage de données.

Il s'agit de «deux initiatives industrielles majeures» dans des secteurs où l'Europe accuse un important retard par rapport aux Etats-Unis et à la Chine, a-t-il expliqué à l'issue du 50ème Conseil économique et financier franco-allemand à Bercy.

Le projet de construction d'une filière européenne de batteries pour voitures électriques - lesquelles concentrent une part importante de la valeur ajoutée de ces nouvelles motorisations - a été lancé il y a près de deux ans et a reçu en mai le feu vert de Bruxelles. Il s'agit de mobiliser au maximum 1,2 milliard de subventions pour quelque 4 milliards d'argent privé.

L'usine pilote sera située dans la région Nouvelle Aquitaine et la première pierre posée d'ici la fin de l'année 2019, a indiqué M. Le Maire. L'implantation exacte du site - qui devrait compter environ 150 à 200 salariés - n'a pas été précisée.

«La première usine de fabrication, qui représente 2.000 emplois, sera installée en France en 2022», a encore déclaré le ministre français, ajoutant que «la seconde usine de batteries électriques sera installée en Allemagne en 2024».

«Aujourd'hui nous pouvons vous annoncer le démarrage du premier projet, que nous allons notifier dans quelques jours à la Commission européenne, avec Opel, Peugeot, Total et Saft et quelques autres entreprises», a précisé son homologue allemand Peter Altmaier à propos de l'usine pilote.

Les deux ministres ont par ailleurs décidé «de mettre en place un projet franco-allemand de stockage sécurisé de données sensibles», pour que les entreprises puissent stocker mais aussi échanger leurs données de manière sécurisée sans les confier à des serveurs américains ou chinois. L'Allemagne travaille pour l'instant sur son propre projet de stockage de données, tandis que la France a déjà mobilisé pour cela plusieurs entreprises.

Il s'agit de relier ces deux projets entre eux pour pallier le «manque d'infrastructure européenne souveraine», a expliqué M. Altmaier, qui a souligné «le long chemin pour rattraper le retard» du Vieux continent face notamment aux offres chinoises très attractives en matière de stockage dématérialisé de données (Cloud).