Le directeur régional de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) pour l'Afrique de l'Ouest, Yao Ydo, a invité ce mercredi à Cotonou les pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à ratifier la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels.
S'exprimant à l'issue de la réunion des ministres de la culture de l'espace CEDEAO sur la validation du plan d'action régional pour la restitution des biens culturels à leurs pays d'origine, M. Ydo a estimé que la ratification universelle de cette Convention est aujourd'hui plus que jamais cruciale pour lutter efficacement contre ce fléau et pour assurer le retour des biens culturels aux propriétaires d'origine «Il est nécessaire que les pays qui n'ont pas encore ratifié cette Convention puissent le faire afin de bénéficier de la solidarité internationale pour le retour des biens illicitement exportés», a-t-il souligné, précisant qu'à ce jour, la Convention de 70 compte 139 Etats parties, dont 36 des 55 pays africains. Il a estimé que la validation de ce plan d'action régional pour la restitution des biens culturels à leurs pays d'origine vient au moment opportun et que pour se donner plus de chances de succès dans leurs actions, il est recommandable que les pays de la CEDEAO se mettent ensemble et définissent une stratégie commune pour la restitution des biens réclamés. «Une des pistes porteuses d'une telle stratégie est la ratification et la mise en £uvre de la Convention de 1970, qui traite explicitement cette question», a-t-il affirmé.