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Palestine: Les factions palestiniennes boycottent «l'atelier de Manama» initié par Washington

Publié par Dknews le 16-06-2019, 17h28 | 4
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Les factions palestiniennes boycotteront «l'atelier de Manama» initié par Washington sur les aspect économique du futur plan de paix américain pour le Moyen Orient, assimilant celui-ci à «une contrepartie financière en échange de l'acceptation de l'occupation israélienne».

Des responsables palestiniens ont confirmé le consensus au sein des factions palestiniennes sur le rejet de ce qui est appelé «l'accord du siècle (Deal of the Century)» et le boycott de l'«atelier de Manama» initiés par les Etats-Unis sur la Palestine, insistant sur l'unification des rangs pour faire face aux tentatives américaines et de l'occupation israélienne de «liquider la cause palestinienne».

«Nous en sommes au stade le plus grave auquel le pays arabe soit confronté depuis des décennies, à savoir ce que l'on appelle l'accord du siècle», a déclaré un membre du Comité exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), membre du Comité central du Fatah et superviseur de la scène libanaise, Liban, Azzam al-Ahmad, à des journalistes, au terme de réunions séparées de délégations de l'OLP et de l'Alliance nationale palestinienne, avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri.

Al-Ahmad a ajouté que l'administration américaine s'était alliée à l'extrême droite israélienne en vue de réaliser le rêve sioniste d'établir le «Grand Israël», soulignant que «la direction palestinienne ne cessera pas d'affronter l'administration américaine sur toutes les arènes internationales et avec la droite israélienne».

Il a en outre salué la position du Liban de ne pas participer à l'atelier de Manama.

«Ce n'est pas un problème économique, c'est l'aspect le plus dangereux d'un accord d'un siècle», a-t-il déclaré.

«Ils veulent extorquer les Arabes avec des milliards de dollars pour liquider la cause palestinienne en réglant le problème des réfugiés.

Ils pensent pouvoir soudoyer la Palestine, le Liban et la Jordanie pour régler les Palestiniens et régler le problème des réfugiés, mais ce ne sera pas le cas», a-t-il ajouté.

Le responsable palestinien a encore indiqué qu'aujourd'hui marquait l'anniversaire des 13 ans de la division palestinienne, notant que lors de la réunion avec M. Berri, «il a été discuté de la fin de la division dans l'arène palestinienne», soulignant la nécessité de «faire dérailler l'accord du siècle de ses racines».

Pour sa part, le vice-président du mouvement Hamas, Saleh al-Arouri, a indiqué que «la délégation a discuté avec M. Berri de la question de l'accord du siècle, conçue par l'administration américaine pour liquider la question palestinienne à l'échelle des intérêts israéliens».

Al-Aarouri a souligné qu'«il existe une position palestinienne unifiée permettant à toutes ces factions de rejeter l'accord et le projet américain de liquider la cause palestinienne», notant d'autre part «le refus de toutes les forces palestiniennes d'installer les Palestiniens au Liban et partout ailleurs comme un titre d'abandon de notre droit historique et national de retourner dans notre patrie en Palestine».

 Le «Deal of the Century» est un plan de paix préparé par l'administration du président américain Donald Trump.

Il est censé inclure des mesures contraignant les Palestiniens à faire des concessions majeures à Israël pour l'établissement d'un Etat palestinien avec El Qods-Est pour capitale et le droit de retour des réfugiés.

 

«Grève globale» lors de la conférence de Manama

La conférence «Atelier sur la prospérité pour la paix», se tiendra dans la capitale bahreïnite, Manama les 25 et 26 juin, à la demande des Etats-Unis. Les Palestiniens se mobilisent pour rejeter cette Conférence économique. Les Palestiniens ont lancé leurs diverses activités et contacts pour rejeter la conférence avec tous ses apports et résultats. Le gouvernement et les dirigeants palestiniens seront invités à déclarer une «grève globale» lors de la conférence et ils activeront «Twitter» pour marquer la campagne dans 10 langues internationales.

 La direction palestinienne, les factions nationales, les personnalités politiques et économiques et les institutions de la société civile sont tous convoqués pour boycotter la conférence. Les Palestiniens rejettent donc la conférence dans le cadre du «Deal of the Century» promu par Jared Kouchner, le gendre du président américain Donald Trump, comme un geste de paix entre Palestiniens et Israéliens, affirmant que les solutions économiques ne viendront pas aux dépens d'une solution politique et des droits qui exigent la fin de l'occupation et la souveraineté du peuple.

Wael Abu Yusuf, membre du Comité exécutif de l'OLP, a déclaré qu'ils avaient réussi à «internationaliser» le rejet palestinien de la conférence et à publier ainsi des déclarations arabes et internationales le dénonçant.

 Selon lui, Al-Jazeera Net a déclaré que ses choix - outre le mouvement de masse - consistaient à rejeter tout «l'atelier» et donc l'accord du siècle, et à affirmer le consensus palestinien sur les droits de retour, les réfugiés et l'autodétermination.

La campagne suivra la mise en £uvre des décisions des Conseils nationaux et centraux de l'OLP visant à éliminer les accords signés avec l'occupation, de la sécurité, économiques et politiques, y compris le «retrait de la reconnaissance» d'Israël, et à souligner l'activation du mouvement de boycott international (BDS) avec l'occupation.

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